Qui sommes-nous ?

Nous avons créé en 1978 avec quelques amis la revue trimestrielle Commentaire pour suivre le mouvement des idées qui, en France et hors de France, conditionne à long terme le destin de nos sociétés.

Notre revue refuse de séparer arbitrairement la culture et la politique. Elle accorde une grande attention aux sciences sociales et aux problèmes internationaux, sans négliger le domaine de l’art, de la littérature et de la philosophie.

Son objectif est double : éclairer ses lecteurs sur toutes les grandes questions qui se posent dans le monde d’aujourd’hui et défendre les principes qui doivent gouverner les sociétés libérales.

Commentaire, revue politique et intellectuelle

Politique, la revue s’adresse à ceux que la politique concerne, par vocation, par civisme, par profession ou par curiosité.

La mention intellectuelle ne signifie pas qu’il s’agit d’une revue faite par des intellectuels pour des intellectuels. Le mot est pris dans un sens plus modeste.
Pour qu’un sujet soit étudié le mieux possible, il est recommandé que les auteurs bénéficient des compétences, de l’indépendance et de l’expérience nécessaires. Nous nous efforçons de les choisir pour ces qualités. De même, les lecteurs exigent des auteurs le respect des faits, le respect des autres, la rectitude du jugement et le discernement.

Ce que nous attendons de nos auteurs et ce qu’en attendent nos lecteurs nous conduit à dire que notre revue est une revue intellectuelle. Elle n’est pas destinée à distraire, elle n’est pas destinée à conforter des préjugés ou à nourrir des passions.
Elle veut éclairer l’intelligence. Pour cela, elle défend et elle sert la liberté de l’esprit.

Politique n’est pas pris au sens étroit du terme. Par politique nous entendons tout ce qui concerne les hommes en société et tout ce qui permet de les comprendre, aussi bien la philosophie et l’histoire, le droit et l’économie, la sociologie que la religion, les sciences, les arts ou la littérature. Disons que Commentaire s’intéresse aux idées, aux idées qui importent.

Dans quel but ? Nous voulons que la politique, prise en ce sens large, soit traitée avec intelligence.

Aux hommes politiques qui nous lisent, nous disons : préoccupez-vous des idées.
Au public cultivé auquel nous nous adressons, nous disons : prenez la politique au sérieux.

Autrement dit, nous suggérons aux hommes et aux femmes politiques de cultiver leur esprit, et aux hommes et aux femmes cultivés de se politiser.

Commenter, c’est prendre un recul par rapport à l’événement, à la chose dite ou écrite, c’est donc exercer et honorer cette « faculté de juger » par laquelle l’homme se révèle à la fois apte à communiquer avec le monde et libre par rapport à lui.

Le registre du commentaire est celui du sens et de la liberté. Ce langage, nous essayons de le parler. Héritiers de l’Europe, nous essayons de ne pas être trop indignes de l’héritage.

Mais l’objet du commentaire est d’abord le présent. Tant d’événements et de phénomènes nous assaillent qui exigent des analyses appropriées : les guerres ; les attentats terroristes ; la mondialisation ; la crise financière ; l’avenir de la Russie et de la Chine ; la construction de l’Europe ; la crise des régimes sociaux ; les tribulations de l’Université ; la littérature et l’art contemporains : essor ou déclin ? Et bien d’autres questions.

Face aux défis que pose le monde moderne, il faut se défendre et entreprendre, se protéger et prendre des risques, garder la tête froide et s’enthousiasmer. Commentaire accueille cette pluralité de registres. Diverses disciplines s’y expriment, mais aussi diverses sensibilités, diverses traditions intellectuelles.

Au terme de sa vie, Chateaubriand se demandait : « Voilà ce qui est de la vieille Europe, elle ne revivra jamais : la jeune Europe nous offre-t-elle plus de chances ? » La question reste d’actualité.